Samedi 12 février 2022... Nous sommes en route pour Busot...
Nous sommes partis de Bredene ce matin à 5h00 avec une voiture bien chargée… Ce soir nous dormirons près de Montpellier et demain à Bonalba, le village à côté de Busot.
Lundi nous signerons notre acte auprès d’un notaire à Alicante, en présence de notre avocate chargée de la traduction française (en toute dernière minute elle nous informe qu’elle a contracté le Covid et qu’elle sera remplacée par un de ses collègues qui ne parle pas français ... soit .. ... comme on le verra plus tard, il ne sera de toute façon pas beaucoup question de traduction ...).
Et après l’acte …. on pourra enfin prendre possession des clés.
Quand nous quittons Bredene, je ressens un mélange d’émotions: il y a de l’excitation et de la curiosité, il y a du soulagement et aussi un peu de confusion et de mélancolie à l’idée de quitter notre petit nid au bord de la mer et de commencer une nouvelle "vie à l'étranger".
Excitation: un trajet de 2 jours en voiture, 2000 kilomètres de route ... je ne l’ai jamais fait jusqu’à présent; signer un acte dans un autre pays et dans une autre langue; et puis il y a aussi le fait que nous attendons quelques cartons et surtout le vélo de course de Francis que nous avons confiés à un transporteur belge découvert sur Facebook ... on croise les doigts.
Curiosité : découvrir notre maison entièrement terminée et aussi les meubles que nous avons commandés; faire connaissance avec nos nouveaux voisins; et puis question "allons-nous nous plaire ici? es-ce que la connexion Internet sera OK ... si connexion Internet il y a; vais-je vraiment pouvoir devenir la « nomade digitale» dont je rêve ? tant de questions en attente de réponses...
Et oui il y a aussi du soulagement... parce que, avouons-le, les dernières semaines à Bredene n’ont pas vraiment été très folichonnes … Il paraît que construire une maison est une véritable épreuve pour les couples, mais en acheter une à l'étranger l’est tout autant. Nous qui ne nous disputons jamais, nous étions très stressés et énervés ces dernières semaines... Avions- emporté tout ce qu’il fallait? Avais-je tout sur place pour pouvoir travailler efficacement? Quelles étaient les choses les plus indispensables à emporter ? Est-ce que tout rentrerait dans la voiture ? Et en plus, à 2 semaines de notre départ, rien n'était en ordre en matière d’Internet et de télévision par satellite. Notre avocat nous avait pourtant promis de nous aider... En fin de compte, j'ai pris les choses en main et j'ai tout réglé moi-même. Ce n’est que cette semaine-ci - oui, la semaine de notre départ – que tout s'avère être en ordre .... sur papier du moins ... Encore juste l'installation ... avec le "mañana" espagnol en arrière- pensée ...
Et enfin aussi de la mélancolie quand nous passons devant le panneau de signalisation indiquant que nous quittons "Bredene". Un grand moment de transition ! Oui, je n'ai vraiment réalisé que ces derniers jours ce que cette commune signifie pour moi, les belles amitiés que j’y ai nouées, une connexion émotionnelle certaine ... et la crainte que tout cela s’évanouisse à 2000 km de distance.
Mais comme il sied à un bon coach … je fais mon l'auto-coaching.
Je sais que la peur ou l'anxiété sont des besoins non exprimés.
Je formule donc mon besoin «rester en contact avec Bredene et y entretenir mon réseau».
Pour répondre à ce besoin, j'élabore un plan d'action concret: «vivre à l'étranger» devient «vivre à l'étranger à temps partiel». Je prends la décision de revenir en Belgique quelques jours tous les mois. Et en été, je prévois d'être à Bredene pour une plus longue période; de façon à nous rafraîchir quelque peu et de ne pas oublier qu'i existe quelque chose que l'on nomme "la pluie" 😂 😂 😂.
Avec ce plan en tête, j'aborde notre aventure espagnole avec sérénité !
Et .... à la mi-mars je serai de retour à Bredene, les batteries rechargées avec une bonne dose de vitamine D et les premiers rayons de soleil sur ma peau ... ❤️☀️
Comments